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L' HOMMAGE

Aux 45 000 personnes handicapées

mortes dans les hôpitaux psychiatriques français

 entre 1941 et 1945

Le 10 décembre prochain, le Président de la République honorera le souvenir des milliers de personnes fragilisées par la maladie mentale ou le handicap, mortes de dénutrition et gravement négligées, dans les lieux qui les accueillaient, durant la Seconde Guerre mondiale, en France.

 

 

La cérémonie aura lieu à 10 heures sur l’esplanade des Droits de l’Homme au Trocadéro.

 

Une dalle y sera apposée, pour rappeler cette tragédie, mentionnant le texte suivant :

« Ici, le 10 décembre 2016, la Nation a rendu hommage aux 300 000 victimes civiles de la seconde guerre mondiale en France.

45 000 d’entre elles, fragilisées par la maladie mentale ou le handicap et gravement négligées, sont mortes de dénutrition dans les établissements qui les accueillaient.

Leur mémoire nous appelle à construire une société toujours plus respectueuse des droits humains, qui veille fraternellement sur chacun des siens.

François Hollande, Président de la République »

 

La cérémonie sera télévisée et retransmise en direct sur le site de l’Elysée : www.elysee.fr/

Cet aboutissement fait suite à l’appel national lancé en novembre 2013 par le Pr Charles Gardou sur le site www.change.org et au travail mené par le Mouvement pour une société inclusive.

RENDRE HOMMAGE

S’il n’y a pas eu en France, d’extermination programmée par le régime de Vichy comme ce fut le cas sous le Troisième Reich en Allemagne, la République ne saurait pour autant oublier les milliers de personnes mortes dans les hôpitaux psychiatriques français entre 1941 et 1945.

La genèse

En novembre 2013, le professeur Charles Gardou a lancé un appel national pour que le drame des dizaines de milliers de personnes mortes de faim et de froid dans les hôpitaux psychiatriques français pendant la Seconde Guerre Mondiale soit officiellement reconnu et commémoré. En 15 mois, l’appel a réuni près de 81 000 signataires sur le site de change.org. 13 000 membres d’associations de combattants et de victimes de guerre s’y sont ajoutés ainsi que 250 personnalités rassemblées en Comité de soutien.

 

Sensible à la mobilisation collective, le Président de la République a décidé, le 11 février 2015, jour du 10ème anniversaire de la Loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, d’honorer la mémoire de ces victimes.

La pétition a été partagée 35 956 fois. Et 5 819 personnes ont rejoint la plateforme Change.org via cette pétition.

Eric Toledano et Olivier Nakache, réalisateurs du film Intouchables, et Philippe Pozzo di Borgo, qui l’a inspiré, s’associent à la démarche par une vidéo de soutien qui a été vue 10 532 fois[1].

Crédits: change.org

 

La définition du geste mémoriel du Président de la République 

Afin d’oeuvrer, en lien avec les services de l’Etat, à la concrétisation de l’appel, le Pr Charles Gardou décide avec Maryvonne Lyazid, ancienne adjointe du Défenseur des Droits, Régis Guyot, ancien délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme,  Hélène Delmotte, journaliste, et avec le soutien de Jean Barucq, président de la Mutuelle Intégrance, de fonder le Mouvement pour une société inclusive, dont la dénomination même reflète la philosophie qui a guidé l’ensemble de la démarche.

Le Mouvement pour une société inclusive, issu de cet appel, a alors vu le jour pour accompagner les Pouvoirs publics dans la définition du geste mémoriel à proposer au Président de la République.

Il rassemble au sein d’un groupe de pilotage les associations représentatives des personnes en situation de handicap et les représentants du secteur de la psychiatrie.

Suite à la réflexion menée par le groupe, l’association a proposé à la Présidence de la République, que le geste mémoriel soit accompli sur le parvis des droits de l’homme, au Trocadéro.

Rappeler l’histoire des populations civiles fragilisées par la maladie ou le handicap mortes de dénutrition durant la guerre invite à questionner l’acceptation des vulnérabilités dans notre société, les hiérarchisations persistantes des vies, les discriminations et les privations de tous ordres dont sont encore victimes les personnes les plus fragiles. 

 

À travers ce projet, l’association souhaite faire le lien entre le passé, le présent et l’avenir. Comme le souligne à juste titre le Président de la République, reprenant les mots de Charles Gardou « le rappel de cette page sombre de notre histoire sera aussi la réaffirmation que, dans une société humaine, aucune vie n’est "minuscule" ». 

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