APPEL À TÉMOIGNAGES
"Lambeaux est un récit autobiographique dans lequel Charles Juliet évoque sa mère qu’il n’a pas connue – morte de faim après huit ans d’enfermement en hôpital psychiatrique – et le rôle que, malgré cette absence, ou à cause de cette absence, elle a joué dans sa vie d’homme et dans sa formation d’écrivain".
Si vous êtes descendant ou proche de victimes, de personnels hospitaliers ou de toutes autres personnalités locales ayant un lien avec ce drame, nous aimerions recueillir votre témoignage.
Xavier F.
Il y a de nombreuses années, j'ai entendu le grand père de mon ex-épouse qui avait été infirmier dans ce qu'on appelait alors "asile" (d'aliénés), raconter que, sous l'occupation, il avait assisté à une scène insoutenable que je tiens, aujourd'hui, pour vrai, au vu des recherches historiques menées depuis.
Ce soignant avait été le témoin impuissant de la malnutrition pour ne pas dire la famine poussant des malades mentaux à ronger l'écorce des arbres du parc de l'Hôpital de Bassens près de Chambéry (73)
Dans le contexte familial où elle fut rapportée et de la tendance de son auteur à l'exagération, cette anecdote a plus d'une fois fait sourire.
Hélas, elle aurait du inciter autant à la réflexion qu'à la compassion.
Sans vouloir exhiber les ressorts de l'une des périodes les plus sombres de notre histoire, je crois salutaire d'en maintenir la trace dans la mémoire collective afin de transmettre au plus grand nombre, le devoir de solidarité et de tolérance envers les faibles et les démunis de notre société.
Claudie B.
Pour la mémoire de ma Grand-Mère morte de faim en 1944 dans un asile d'aliènés
Georges G.
En souvenir du second mari de ma grand mère, mort dans un de ces hôpitaux psychiatriques de Lyon,devenu "fou" apres l'arrestation et la déportation de son fils Jacques , caché la par nécessités.
Michel B.
J'ai perdu un frère handicapé mental le 27 Mars 1941, interné à l'hôpital psychiatrique de la Roche-sur-Yon
Marie-Dominique N. M.
Mon arrière grand mère est morte pendant la guerre dans un hôpital psychiatrique. Sa mémoire oubliée par une partie de sa propre famille.
Eric M.
En souvenir de mon oncle (1925-1999) handicapé mental interné en hôpital psychiatrique en 1940 et qui fût sauvé car mes grands-parents l'avaient retiré de cet établissement, horrifiés par les conditions de vie qu'ils y virent.
Commentaires issus de la pétition lancée sur change.org